Cécile Cordier Restauratrice du patrimoine
 

Profession: préserver, comprendre, et transmettre la matière

 

Les documents photographiques sont présentés ci-dessous à titre

d’ exemples pour illustrer quelques-uns des domaines sur

lesquels je suis intervenue.


J’ai été amenée à travailler sur des sculptures de tous matériaux

(bois, pierre, plâtre, terre cuite), en me spécialisant dans les études

de polychromie. Je suis d’ailleurs restauratrice-conseil en sculpture

polychromée pour le Centre de Recherche et de Restauration des

Musées de France depuis 2008.

Cet intérêt pour  tous ces matériaux m’a conduite à étudier et à

restaurer des objets atypiques, comme les portes de la chambre de

Marie-Thérèse d’Autriche, vestiges de l’incendie qui a ravagé l’aile de Tuileries sous la Commune (Louvre), comme la poupe et la proue du canot de plaisance de Marie-Antoinette, canot découpé en morceaux (musée national de la Marine), comme les grilles et les huisseries du château de Compiègne, comme les décors peints du musée de la porcelaine à Limoges (architecture 1900), ou les portes du Garde-Meuble de la Couronne (Mobilier National). J’ai parfois eu la chance de participer à des chantiers prestigieux, tel celui en pierre du portail Nord de la Cathédrale de Senlis, portail sculpté avec sa polychromie originale du 12ème siècle, unique au monde.

J’ai aussi été amenée, par le sujet de mon diplôme à travailler sur les matériaux organiques et les objets ethnographiques, et donc à participer à des chantier des collections et de conservation préventive (la Croisière Noire du Musée de Saint-Jean d’Angély, réserves du Musée des arts africains, océaniens et amérindiens de Marseille).

Ceci m’ a conduite à travailler sur les matières osseuses préhistoriques (pour le Musée national de Préhistoire aux Eyzies), et de 2003 à 2012, j’ai participé chaque année à des chantiers des collections des quelques 3 millions d’os préhistoriques conservés au musée.

J’ai aussi été amenée à travailler sur des objets composites, comme le Lion et le serpent, de Lambourg, en verre filé, 19ème siècle (CNAM), à aborder des objets scientifiques ou industriels (nacelle du ballon dirigeable de Dupuy de Lôme au musée de l’Air et de l’Espace au Bourget, objets scientifiques du CNAM), à approcher les problématiques de l’art Contemporain (chantier des collections de l’atelier de Chorey Feydzjou à son décès, entretien bi-hebdomadaire des collections de Beaubourg pendant une petite année), par le fait que j’ai suivi des formations données par l’ICC en Belgique et au Québec sur la conservation des caoutchoucs et des plastiques, et sur les matériaux d’emballage et de stockage.

Je participe occasionnellement à des publications, des colloques et des projets de recherche, et j’ai enseigné ma discipline à l’INP pendant 5 ans.

J’ai parfois travaillé dans des lieux incroyables, comme l’Observatoire de Paris, et rencontré des personnes exerçant des métiers qui n’existent plus ou bientôt plus (chercheurs océanistes au CNRS, astronomes, facteurs de marionnettes, chaudronniers, ...).

Mon travail se fait dans l’ombre ou sous les Feux de la Rampe, mais il est souvent anonyme pour le public. Restaurer une œuvre permet pourtant de se réapproprier cette œuvre, par une meilleure connaissance technico-matérielle, par l’intimité avec l’objet qu’implique la restauration, restaurer permet de lire une œuvre, et lui prolonge sa vie de quelques décennies...



Bonne visite!